Instagram Live : Ouassila Arras et les questions identitaires
Pour notre cinquième « rendez-vous du jeudi » de l’année en live sur Instagram, notre Directeur des études, Lionel Dax, a échangé avec Ouassila Arras, diplômée de l’ESAD de Reims en 2018.
Les installations de Ouassila Arras retranscrivent les traditions et l’environnement à la croisée de plusieurs territoires et cultures. À partir de matériaux simples et d’objets domestiques collectés dans la vie quotidienne, Ouassila Arras interroge la mémoire identitaire. Elle retrace le fil d’une histoire franco-algérienne fragmentée, brisée par l’exil, la guerre, les silences et les tabous, à travers les récits de sa propre histoire familiale, absente des récits officiels et traversée par des enjeux identitaires et politiques. Ses recherches sont nourries de plusieurs voyages en Algérie, à Chicago et à Berlin, qui ont été l’occasion pour l’artiste de se « déterritorialiser » en collectant archives et témoignages dans un jeu constant entre passé et présent.
L’artiste qui puise dans sa propre histoire pour aborder une réflexion sur la double culture et l’impact des migrations, a reçu le prix Prisme consacré aux jeunes diplômés de l’ESAD de Reims avec son projet Photos de famille en 2018. Durant cet échange, Ouassila Arras est revenue sur son année à Prép’art, vécue comme une construction artistique, puis ses études à Reims. Tournée vers les Beaux-Arts, elle a travaillé autour des questions identitaires, de déplacements, du déracinement à l’enracinement ou encore d’adaptabilité.
1 – Mise en chantier (2020)
Laine de mouton, sacs plastiques bleus, treillis de fer forgé, 600m2
Vue de l’exposition personnelle Des histoires d’eau, LesTanneries – Centre d’art contemporain, Amilly, 2020
© Aurélien Mole
2 – Déplacement (2018)
Parpaings, henné, sacs plastiques, 400 × 600 cm
Vue de l’exposition Plein Jeu #2 au FRAC Champagne-Ardenne 2019
© Martin Argyroglo
3 – Les Voisines (2020)
© Aurélien Mole
4 – Photos de famille (2018)
Tapis décousus, 170 m2
Vue d’installation, Musée des beaux-arts, Reims, 2018
© Amélie Chantraine/Esad Reims