Edmée Laurin : L'archéologie contemporaine
Partager
Retour au journal

Edmée Laurin : L’archéologie contemporaine

L’artiste plasticienne Edmée Laurin présente son exposition « Venus Flytrap » à la galerie Le Passage. 

Ancienne étudiante de Prép’art Paris, l’artiste plasticienne Edmée Laurin présente ses œuvres au Passage, où les matériaux anciens et récents se rencontrent. « Je souhaite créer un contact entre la porcelaine, matériau ancien, et le polyester, matériau récent. Elle provoque le grand écart temporel que ça implique afin de proposer une archéologie contemporaine », raconte l’artiste qui imagine une histoire de découverte sous-marine avec son exposition.

Ces œuvres  font écho aux découvertes archéologiques, où le passé et le présent se confondent, tant dans la forme que dans la matière. Ainsi ses créations nous invitent à repenser notre notion du temps. Montré par fragment et avec subtilité, le corps habite aussi les œuvres d’Edmée Laurin, les enveloppe de mystère et apporte de l’étonnement. « En versant et en appliquant des matériaux qui se transforment, dont l’état passe du liquide au solide, je donne corps aux gestes que je fais, saisissant les poses dans leur élan. Bien que le corps ne soit jamais montré que par fragment ou par évocations délicates, il transpire de toutes mes productions », explique-t-elle.

drag
<
>

Diplômée des Beaux-Arts en 2017, Edmée Laurin a suivi une formation à la Kunstakademie de Düsseldorf, dans les ateliers M. Gostner et T. Grünfeld. Lors d’une résidence en Chine en 2019, l’artiste a exploré la porcelaine et la céramique. Son travail avec des moules de vases abandonnés lui a permis d’aborder des questions de matérialité, de passage du temps, de reconstruction, de reconstitution et de conservation. Enfin, Edmée Laurin poursuit aujourd’hui ses recherches formelles sur les questions de corps, d’identité, de mémoire et d’archéologie.