Emmanuel Boyadjan, portrait : Se trouver - Prép'art
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Emmanuel Boyadjan, portrait : Se trouver

Emmanuel Boyadjan, étudiant passé par Prép’art Toulouse, s’est ouvert à de nouvelles pratiques d’expérimentation durant son année 2020-2021. 

Quelle est ta formation avant d’arriver à Prép’art ?

Sortant du lycée un bac S mention très bien, j’ai d’abord fait une année de médecine que j’ai obtenue. Ne trouvant pas satisfaction dans ce domaine, cherchant créativité et réflexion, je me suis orienté vers une prépa de cinéma d’animation que j’ai suivie un an. Je l’ai quittée car j’avais envie d’ancrer ma création dans le réel et je suis venu étudier à prép’art. 

Avant d’entrer à Prépart avais-tu déjà pour objectif d’entrer dans une école particulière ou des désirs de métier ?

Avant d’entrer à Prép’art j’hésitais entre devenir artiste ou designer et je pensais notamment à l’ENSCI. Je n’avais pas d’idées précises de ce que je voulais faire, l’art et le design étant de vastes domaines.

Comment as-tu décidé de suivre les enseignements de Prép’art ?

Des anciens étudiants de Prép’art qui étaient des amis de lycée m’en ont parlé. Des professeurs que j’avais pendant mon année de cinéma d’animation me l’ont aussi conseillée pour son caractère généraliste et parce qu’elle permet de gagner en autonomie avant d’intégrer une école.

Que t’a apporté ton passage à Prép’art ?

D’un point de vue humain, participer à une communauté créative fut très enrichissant, c’est aussi l’occasion de confronter son travail au regard de l’autre, d’avoir des retours, de partager des passions avec autrui. J’ai pu aussi approfondir mes connaissances en histoire de l’art et cette année m’a permis de m’ouvrir à de nouvelles pratiques d’expérimentation via les différentes matières et laboratoires.

Sur quoi porte ton dossier ?

Les thèmes qui me sont chers sont le handicap, l’utopie, la science-fiction, le rapport à la nature, l’introspection. Cette année j’ai pris goût à la création d’objets, de maquettes d’espaces, de véhicules […]. J’ai aussi pris du plaisir à peindre et à dessiner. Si j’essaie d’intégrer du fond, des réflexions dans mon travail, je ne pense pas avoir un profil expérimental, je crée le plus souvent par des processus construits et rationnels, ce qui ne m’empêche pas d’explorer des idées et projets utopiques, irréalistes.

Comment décrirais-tu l’ambiance à Prép’art ?

Je trouve que Prép’art Toulouse offre un cadre globalement convivial et agréable. Les élèves entre eux ne sont pas dans la compétition mais souvent dans l’entraide. L’ambiance est assez cool, mais on ne nous fait pas oublier la nécessité d’un travail assidu et méticuleux.

Quels seraient tes conseils pour les futurs étudiants qui souhaitent intégrer Prép’art ? Comment as-tu vécu la période des concours ?

Pendant l’année, je conseille aux futurs étudiants d’aller voir les professeurs eux-mêmes pour demander des retours, et ensuite être attentifs à ces retours. Prendre le temps d’organiser son temps et éviter au maximum les absences est aussi un facteur de réussite important. Je conseille également de profiter de la phase 1 pour expérimenter au maximum pour essayer de se trouver. 

Comment as-tu vécu la période des concours ?

Pour avoir pris l’habitude de travailler dans un rythme soutenu en première année de médecine, c’est une période que j’ai bien vécu […]. Seuls les oraux m’ont stressé au début, mais à force d’en passer et de les préparer, on prend confiance. La période de travail la plus dense fut donc avant les concours, pour la production de portfolios.

Quelle a été ta méthode de travail ?

Habitant à plus d’une heure de l’école, j’essayais d’avancer mes projets chez moi. Pendant les vacances, je me faisais un planning quotidien avec 5h de création par jour. J’utilisais les heures de cours pour produire et surtout avoir les retours de professeurs. J’essayais de travailler tous les soirs les projets de la semaine et de profiter du week-end pour les terminer.

Quelles relations as-tu développées avec les enseignants de Prép’art ?

Il y a beaucoup d’enseignants avec lesquels je me suis très bien entendu, avec lesquels les conversations peuvent sortir du cadre créatif technique. Les enseignants sont humains […]. On n’est pas dans un système hiérarchique et il est possible de discuter, partager des références…J’ai eu des contacts plus froids avec certains professeurs mais on ne peut pas s’entendre avec tout le monde !

Comment t’es-tu renseigné sur les spécificités de chaque école supérieure d’art ?

Je suis allé regarder le site Andea. Les futurs étudiants prép’art peuvent déjà regarder, pour y trouver la liste des écoles publiques, leurs ateliers, professeurs, spécialités… Les sites classiques d’orientation comme Onisep peuvent aussi être utiles mais sont bien moins précis, les différentes sources sont complémentaires.

Quelles écoles as-tu passées et lesquelles as-tu obtenues ?

J’ai été admis à l’ESAD de Reims, d’Orléans, au TALM – Le Mans en 2e année, à l’EESAB Rennes, à l’ENSAD Nancy, l’ESADMM (Marseille), l’ESADTPM (Toulon). L’année prochaine j’entre à l’ESADSE, à Saint-Étienne. Les écoles auxquelles j’ai candidaté sans les obtenir sont : l’ENSCI, EESAB Brest, HEAR Mulhouse.

As-tu des souvenirs particuliers, des situations qui ont marqué ton année à l’école ?

J’ai pu partager de bons moments avec le petit groupe d’amis que je me suis fait à la prépa. J’ai beaucoup apprécié les conférences culture données par différents intervenants et les workshops, notamment celui consistant à la création d’un livre relié en quelques jours.

Quels sont tes désirs et tes projets futurs ?

Je suis sûr de vouloir exercer en tant que designer, au moins au début de ma vie professionnelle. Je compte continuer des études de philosophie sociologie en parallèle d’études de design […]. Je garderai le design comme squelette de parcours car il s’hybride avec tout. Je pense aussi peut-être me tourner vers la recherche en design.