Mika Armani, portrait : Apprendre à dessiner - Prép'art
Partager
Retour au journal

Mika Armani, portrait : Apprendre à dessiner

Mika Armani, étudiant passé par Prép’art Paris, a développer sa pratique du dessin durant son année 2019-2020. 

Quelle est ta formation avant d’arriver à Prép’art ?

Je faisais ma deuxième année de terminale S.

Comment as-tu décidé de suivre les enseignements à Prép’art ?

Il faut dire que j’ai toujours voulu faire de l’art. Dans un permier temps j’ai tenté le concours des Arts Déco lors de ma première année de terminale. Puis lors de ma deuxième année, je me suis renseigné sur les prépas. Et j’ai découvert les Ateliers de Sèvres ainsi que des prépas publiques comme Pablo Picasso. J’ai été pris en intermédia à Sèvres mais j’ai trouvé l’école trop fermée sur l’animation. Et je n’ai pas été pris en prépa publique. C’est mon père qui a trouvé Prép’art sur Internet. Quand j’ai passé l’entretien, je me suis rendu compte qu’il y avait une vraie ouverture et c’est ce qui m’a décidé. 

Avant d’entrer à Prép’art avais-tu déjà une idée de ce que tu voulais faire ? 

Je voulais surtout faire du dessin. Même si j’étais attiré par l’animation je voulais conforter mon choix et me confronter à d’autres pratiques.

Que t’as apporté ton passage à Prép’art ?

Une régularité dans mon travail, on ne va pas se mentir. Toute l’année j’ai essayé d’en faire deux fois plus que ce que demandaient Marie et Cynthia.(Marie De Lapparent, sa tutrice et Cynthia Walsh, enseignante en dessin de représentation, ndlr). Qui attendaient déjà de nous un carnet par mois chacune ! Ainsi j’ai aussi pu découvrir et approfondir mon goût pour la bande dessinée. Même si j’en faisais déjà un peu en amateur mais je n’avais jamais posé mes dessins dans de vraies planches et en faire en grande quantité. 

Sur quoi porte ton dossier ?

Le gros de mon travail portait sur des questions sociétales et politiques, notamment les violences policières. 

Quelle a été ta méthode de travail ? 

Je ne sais pas si j’avais une méthode précise mais j’essayais vraiment de produire au maximum tout en priorisant mes travaux. Aussi sans m’en rendre compte, le fait de faire d’abord les choses qui me plaisaient le plus m’a permis de conforter mon choix d’orientation. 

Comment décrirais-tu l’ambiance à Prép’art ?

Bonne. A l’école j’avais une classe sympathique où il y avait une bonne cohésion.

Comment qualifierais-tu le rapport avec les enseignants ?

Très bon ! J’ai aimé tous les enseignants. C’est vraiment le gros point fort de Prép’art. Et ils prennent vraiment le temps pour chacun de nous. Dans la classe on était impressionné par le suivi de Marie, elle nous envoyait à chacun des mails avec des pavés entiers personnalisés sur notre travail, nos choix d’écoles… J’ai même le numéro de Steph (Stéphanie Mercier, enseignante en dessin, ndlr), on garde le contact, on va peut-être développer un projet extrascolaire ensemble. 

Est-ce que tu as un souvenir en particulier qui a marqué ton année ?

Quelle année particulière dans l’ensemble entre les grèves et le coronavirus ! Je dirais le travail à la Conciergerie. (En lien avec le mois du dessin, Prép’art a été partenaire du Centre des Monuments Nationaux pour réaliser un projet artistique à la Conciergerie sur le thème « nos prisons imaginaires »). C’était un super projet, qui nous tenait à cœur, même si son organisation a été un peu bouleversée par la crise sanitaire. C’était un projet très construit, on a eu de la documentation sur le thème, on a visionné un film, on a échangé avec des artistes.   Je m’en souviendrai, c’était mon premier projet d’exposition, j’ai dessiné devant des gens, nos travaux étaient exposés aux yeux de tous. Des dessinateurs professionnels qui ont été en contact avec des détenus dans le cadre du projet nous ont dit que notre bande dessinée était très juste, réaliste, j’ai vraiment apprécié.

Quels seraient tes conseils pour les futurs étudiants qui souhaitent intégrer Prép’art ?

Pour ceux qui sont dans mon domaine, je leur dirais de dessiner partout, tout le temps, tous les jours et surtout d’après observation. Les enseignants le répètent sans cesse mais ne le diront jamais assez ! C’est la seule manière d’apprendre à dessiner. Ce n’est pas juste le fait de produire en grande quantité, même si je pense que les arts déco ont été impressionnés par mon tas de carnets ! C’est surtout que pour moi c’est la clé de la réussite. Observer, ça permet de comprendre le mécanisme du dessin, d’appréhender le réel et de saisir comment passer de la 3d à la 2d. Je pense que quand on sait faire ça, on peut tout faire, avoir une ouverture sur plein d’autres choses.  Le fait de faire un carnet par mois permet aussi de voir l’évolution. Notamment lorsque je faisais des carnets thématiques, je réfléchissais à la manière de traduire ce que je voyais, je développais d’autres manières de penser et de faire, les idées mûrissent au fur et à mesure. Les dernières pages sont toujours meilleures que les premières ! Dans la classe, on a pu constater une différence entre ceux qui avaient fait ce travail sérieusement ou non. 

Comment as-tu vécu cette période des concours ? Surtout en cette période si particulière de confinement ?

Ça s’est plutôt bien passé. Parcoursup a été très simplifié, ce n’était presque que de l’administratif. L’ENSAD c’était intensif mais on a été très bien suivi, les enseignants nous ont bien conseillés et encadrés. J’étais hyper serein. Le reste j’ai parfois bossé un peu de mon côté mais je suis parti de là, sur la même base de travail que ce que l’on avait fait pour l’ENSAD.

Comment t’es-tu renseigné sur les écoles supérieures ?

Je connaissais déjà l’ENSAD et les Gobelins et quelques écoles de Parcoursup. Toutes les autres m’ont été conseillées par Marie. J’ai pas mal regardé le site des écoles et leurs réseaux sociaux. C’est bien d’aller voir la vie de l’école, il n’y a pas les mêmes informations, c’est plutôt complémentaire que redondant. Marie nous fait une liste d’écoles publiques qui proposent de l’animation puis des propositions d’écoles privées parce que dans ce domaine il n’y a pas autant de choix ni de place qu’ailleurs. A Pablo Picasso, on m’avait dit qu’on nous ferait passer quatre concours et qu’en général on en avait un de réussi. A Prép’art, Marie m’en a conseillé beaucoup plus ! 

Quelles écoles as-tu passées et quelle école as-tu choisie ?

Tout d’abord j’ai tenté les Gobelins et Amiens Waide Somme, que je n’ai pas eus. Puis j’ai été admis à l’ENSAD Paris, l’ESAL Epinal, l’EESI Angoulême, l’ESA Aix-en-Provence, la HEAR Strasbourg, les DNMADE de l’ESAAT Roubaix Marie Curie, René Descartes et Sainte Geneviève. Enfin j’ai choisi d’aller à l’ENSAD.

Quels sont tes futurs désirs et projets ?

J’aimerais faire l’ENSAD en animation mais rester ouvert sur la gravure, l’image imprimée et la photo/vidéo. La question est que j’ai du mal à me projeter. Il faut que je teste pour être sûr. Ainsi j’aime beaucoup écrire, faire des scénarios d’histoires contemporaines. Dans le futur, j’aimerais faire un projet global, de l’écriture à la réalisation. Ce serait aussi génial de réaliser la bande-son. Je joue du piano, je trouverais ça génial de monter un projet de A à Z. J’ai déjà écrit une BD. Peut-être que je pourrais la réaliser aux Arts Déco.