Beaux-Arts : L’admission de Raphaël Mériech
Raphael Mériech, étudiant passé par Prép’art Paris, nous raconte sa préparation aux concours des Beaux-Arts.
Quelle est ta formation avant d’arriver à Prép’art ?
J’ai fait une option Art au lycée qui m’a permis d’avoir quelques bases techniques. À côté de ça, j’avais de la curiosité, je faisais du violon et des ateliers de sculpture où je faisais du Land Art, un travail associé à la nature dans ma ville.
Pourquoi as-tu choisi Prép’art ?
Je voulais avoir un apport théorique plus poussé et une pratique plus libre qui n’existe pas dans les licences arts plastiques. Avoir un espace pour pouvoir pratiquer et apprendre.
« J’ai un bagage plus important »
Que t’as apporté ton passage à Prép’art ?
Cela m’a beaucoup apporté en culture. J’ai beaucoup plus de références artistiques. Je le ressens dans ma manière de m’exprimer sur mon travail ou quand je vais voir des expositions, des galeries. Je sens que j’ai un bagage plus important et au niveau de la pratique mes idées sont plus construites. Le fait d’avoir été accompagné par les enseignants de sculpture, de dessin, de peinture, j’ai des réflexes qui me viennent plus naturellement. J’ai une facilité à développer mes propres idées et créer mon propre univers.
Sur quoi porte ton dossier ?
Je travaille sur la notion d’espace public dans ma ville, sur les lieux physiques et les lieux psychiques avec ce côté musical dans lequel j’évolue depuis longtemps. J’aime interroger la question du politique. Je m’intéresse beaucoup à la vie commune, à la vie de la cité que ce soit dans ma ville ou cette année au sein de l’Assemblée Nationale où je me suis inscrit pour assister aux séances en tant que citoyen. Je me suis intéressé aux différents mouvements et dialogues au sein de ces espaces de pouvoir qui parfois ressemblent à des salles d’orchestre. Comment s’accorder ensemble pour trouver un compromis ?
Comment décrirais-tu l’ambiance à Prép’art ?
Le premier mot qui me vient, c’est familial. C’est une école à taille humaine. C’est un établissement qui permet aux étudiants de se retrouver et de se trouver. On entre directement dans un flux avec les enseignants et les autres étudiants. Il y a beaucoup d’entraide entre les étudiants. On communique beaucoup et ça incite à la production constamment.
Comment s’est passée la communication avec les enseignants ?
J’en garde un très bon souvenir avec tous les enseignants, que ce soit avec ma tutrice (Coraline de Chiara) qui m’a suivi en présentiel et par mail. Plusieurs fois par semaine on échangeait. Avec les autres enseignants, il y a toujours une pédagogie qui ne met pas les étudiants dans une situation d’embarras et de mépris du dossier mais plutôt dans une volonté que la personne développe son univers personnel au maximum et ensuite qu’elle réussisse ses concours. Il y a ce rapport d’écoute entre les étudiants et les enseignants.
Un souvenir marquant ?
J’ai un souvenir avec Patrick Hébrard, enseignant de sculpture, qui, au moment où je réalisais l’un de mes plus gros projets, m’a montré un extrait de film d’Arnaud des Pallières, une référence qui m’a marquée et nourrie. C’était un vrai moment de partage et d’égalité. Partager une culture en commun. Ce moment je ne l’oublierai pas.
Quels seraient tes conseils pour les futurs étudiants de Prép’art ?
Il faut je pense avoir confiance en son travail. Les choses arrivent assez naturellement. Ne pas hésiter à aller parler aux enseignants. Il ne faut pas hésiter à faire tout simplement.
Passer les concours d’écoles d’art
Comment as-tu vécu la période des concours ?
Je l’ai plutôt bien vécu. On était très bien préparé notamment au niveau des lettres de motivation. C’est une période très intense et ma tutrice m’a beaucoup aidé à préparer les oraux.
Quels sont tes concours obtenus ? Et quelle école d’art vas-tu intégrer ?
J’ai eu les Beaux-Arts de Paris et de Lyon, J’ai eu Rennes, Nantes et la Villa Arson à Nice. Je compte aller à l’Ensba à Paris.
Quels sont tes désirs et futurs projets ?
J’aimerais aller dans l’atelier de Julien Prévieux. Je trouve qu’il a un rapport avec le langage corporel et avec les espaces et les choses que l’on ne remarque pas. J’ai assisté aussi à des portes ouvertes à l’Ensba durant cette année qui m’ont beaucoup intéressées. J’ai pu parler avec des étudiants. Mes projets futurs concernant notre rapport aux espaces urbains. J’aimerais que l’art, la performance nous permettent de mieux penser notre rapport collectif aux espaces publics, comment les penser et les améliorer par la loi, par le législatif. Comment changer l’espace public… Comment se partager les espaces en commun…