Merveille Kelekele, portrait : Les explorations - Prép'art
Partager
Retour au journal

Merveille Kelekele, portrait : Les explorations

Merveille Kelekele, étudiant passé par Prép’art Toulouse, s’est ouvert l’esprit et a trouvé de nouvelles pistes à explorer durant son année 2020-2021. 

Quelle est ta formation avant d’arriver à Prép’art?

Tout d’abord je suis arrivé en France, il y a deux ans et j’ai fait un bac pro en comptabilité. Et puis je suis venu à Prép’art.

Avant d’entrer à Prépart avais-tu déjà pour objectif d’entrer dans une école particulière ou des désirs de métier ?

Oui, j’ai toujours pensé faire de l’art. Et avant d’entrer à Prép’art, j’ai d’abord tenté les Beaux-Arts de Lyon et l’ESAD de St-Etienne. Je n’ai pas réussi les concours. Et donc je suis venu ici.

Comment as-tu décidé de suivre les enseignements à Prép’art ?

C’est le pourcentage de réussite qui m’a d’abord donné envie. Ensuite, je suis allé sur le site et j’ai vu comment les étudiants travaillaient et ça m’a beaucoup plu. Et ça a plu également à mon père. Donc, j’ai décidé de venir à Prép’art.

Que t’a apporté ton passage à Prép’art ?

Beaucoup ! Si je n’étais pas passé par ici, je serais encore très innocent. Aujourd’hui, j’ai l’esprit assez ouvert. J’ai trouvé des pistes à explorer dont je ne me doutais pas avant. Pour moi, c’est une belle expérience et je ne regrette pas du tout d’avoir fait la prépa avant d’intégrer les écoles d’art.

Sur quoi porte ton dossier ?

Mon dossier, c’est le résumé d’une partie de ma vie, de mon parcours, de tout ce que j’ai vécu, que je vis encore et de tout ce que je vois. C’est l’histoire d’un petit réfugié qui arrive en France et qui commence à apprendre plusieurs choses. Mon travail, c’est comme si je racontais ma vie avec des peintures, des installations et des vidéos.

Comment décrirais-tu l’ambiance à Prép’art ?

C’est une ambiance très familiale. Et puis j’ai beaucoup apprécié la classe A (classe Beaux-Arts). Certes, il y avait une concurrence mais on était tous là pour s’entraider ; les professeurs étaient là pour nous. Et puis j’ai trouvé ça très intéressant.

Quels seraient tes conseils pour les futurs étudiants qui souhaitent intégrer Prép’art ? Comment as-tu vécu la période des concours ?

D’abord écouter les professeurs. En général, on croit qu’ils nous contredisent, alors qu’au final ils ont raison. Et aussi avoir confiance en soi et travailler. Les professeurs vont nous aider, mais si on ne travaille pas, il n’y aura pas de résultats. Il faut que ce soit un travail des deux côtés.

Comment as-tu vécu la période des concours ? 

Très bien. Les profs nous ont toujours aidé. On a fait plusieurs oraux blancs et des annales. Et je pense que ça m’a beaucoup apporté. Plus en on faisait, et plus je parlais mieux, plus j’étais à l’aise. Je pense que j’ai vraiment été bien accompagné.

Quelle a été ta méthode de travail ?

En premier lieu je commence par faire des expérimentations, sur des feuilles et ensuite je me lance. Puis des fois, c’est spontané, ça arrive dans ma tête, j’attaque et je travaille. Je fais ce qui me vient dans la tête. Avant, je faisais un peu au hasard. Maintenant quand je travaille, j’ai un fond. Je sais pourquoi je fais ça, je sais pourquoi il y aura une couleur rouge, pourquoi il y aura un rond ou un triangle. Je sais maintenant de quoi parle mon travail.

Quelles relations as-tu développées avec les enseignants de Prép’art ?

Une très bonne relation. Ils sont tous très gentils. Ils nous ont beaucoup aidé. Après il y a toujours des professeurs avec qui on a plus de liens. Ils m’ont toujours aidé.

Quels rôles ont-ils joué dans l’élaboration de ton dossier ?

Chaque prof a eu un rôle décisif. Par exemple, si Gaëlle Dubois ne m’avait pas montré la peinture, je n’en serais pas là aujourd’hui. Ou même David Neau avec ses « coups de gueule », je n’en serais pas là non plus. En fait, chaque professeur a eu un rôle très important. Et chacun d’eux a permis que je sois cette personne à la fin de l’année.

Comment t’es-tu renseigné sur les spécificités de chaque école supérieure d’art ?

Je me suis rendu sur ANDEA, sur les conseils des profs. J’ai noté les écoles qui m’intéressaient et ensuite j’ai montré ma liste aux profs.

Quelles écoles as-tu passées et lesquelles as-tu obtenues ?

Tout d’abord j’ai passé Lyon, Bordeaux, Nice, la Bretagne, Bourges et Cergy. Et j’ai eu ENSBA Paris, Bordeaux, Bourges et Nice.

As-tu des souvenirs particuliers, des situations qui ont marqué ton année à l’école ?

Le souvenir qui m’a le plus touché, c’est en début d’année quand Gaëlle Dubois a demandé à la classe “Qui aime la peinture?”. Et moi je ne voulais pas faire de la peinture, je n’aimais pas ça. Et aujourd’hui, je pense que je suis celui qui fait le plus de peinture dans la prépa. Et c’est ce qui m’a le plus touché, car au final Gaëlle avait raison.

Quels sont tes désirs et tes projets futurs ?

D’être connu, réussir à faire passer des messages et des sentiments. Je suis quelqu’un qui a beaucoup vécu et qui a des choses à dire. Et mon objectif, c’est de transmettre ma vision, mes pensées aux gens à travers le médium artistique. L’art peut changer le monde, peut changer les choses. Et bien entendu, j’aimerais bien être connu ! Et je voudrais rajouter : merci beaucoup. Nous, on a travaillé mais je tiens à remercier Prép’art. Quand je suis venu ici, j’avais beaucoup de doutes et j’avais peur. Au final, je ne suis pas venu ici pour rien. Et vraiment ça restera toujours dans mon cœur. Et je pense que c’est là que commence mon histoire, que commence ma pratique, et je n’oublierai jamais.