Maria-Luiza Brandao, portrait : La prépa cinéma
Maria-Luiza Brandao, étudiante passée en prépa cinéma à Paris, a été admise à l’ECAL en Bachelor cinéma après son année 2020-2021.
Maria-Luiza Brandao, Quelle est ta formation avant d’arriver à Prép’art ?
J’ai 22 ans, je suis née au Brésil et je suis en France depuis 13 ans. Avant Prép’art, j’ai fait une licence de philosophie et de lettres. Ensuite, j’ai travaillé un an et maintenant je suis à Prép’art en prépa cinéma.
Qu’est-ce qui t’as déterminé à vouloir faire du cinéma et à choisir Prép’art ?
Depuis très jeune, je suis passionnée de théâtre. Le théâtre m’a menée vers le cinéma. Ma mère est artiste vidéaste donc j’ai grandi avec l’art vidéo qui était très présent pour moi. A la fin du lycée, au moment du choix d’orientation, j’ai été attirée par le cinéma. Et j’ai choisi Prép’art parce que ma sœur était inscrite en prépa art l’année dernière et elle m’en a dit beaucoup de bien. Et elle m’a dit que c’était super et je lui fais confiance.
Que t’a apporté ton passage à Prép’art ?
Ça m’a beaucoup aidé à présenter mon travail aux écoles de manière propre et ordonnée. Avant tout, cela m’a aidé à mieux organiser mes idées et à trouver une cohérence entre tous mes projets. Ça m’a aussi stimulée à produire plus parce qu’on avait des ateliers, des consignes de projets à réaliser comme, par exemple, le projet de film documentaire que je n’aurais pas fait si je n’étais pas à Prép’art. Cette année aura été une année de découverte, j’ai découvert des artistes que je ne connaissais pas, des cinéastes et j’ai vu beaucoup de films !
Quels sont les domaines qui t’intéressent dans le cinéma ?
Ce qui m’intéresse le plus c’est la réalisation et l’image.
Sur quoi porte ton dossier ?
Mon dossier est essentiellement composé de vidéos et de photos. Une des thématiques que j’aime beaucoup interroger, c’est le quotidien, l’ennui. J’aime aussi la thématique du rêve, du souvenir. J’ai un projet qui est une sorte de journal filmé, j’aime bien ce principe aussi.
Te sens-tu plus proche de la fiction ou du documentaire ?
Je suis vraiment entre les deux. Les deux m’intéressent tout autant. Ça me plairait de réaliser des films de fiction autant que des films documentaires. C’est bien quand il y a un mélange entre les deux.
Quelles sont les références culturelles qui t’ont influencée ou inspirée ?
Béla Tarr est un cinéaste que j’ai découvert cette année. Son cinéma est très proche de ma sensibilité. Une autre découverte importante : Cassavetes que je ne connaissais pas avant Prép’art. Et Pelechian, le réalisateur de End. J’ai découvert de nombreux photographes et des courants photographiques comme le pictorialisme et Nan Goldin. Il y en a vraiment beaucoup, c’est une longue liste.
As-tu un souvenir marquant de ton année à Prép’art ?
J’ai beaucoup aimé au début de l’année quand on a présenté à toute la classe nos films faits pendant l’été. On pouvait découvrir chaque personne au travers de son film. Chaque film ressemblait à un élève et c’était intéressant de les découvrir au travers de leur film. Un moment chouette.
Comment décrirais-tu l’ambiance des ateliers à Prép’art ?
C’est une super ambiance. Les élèves sont très motivés. Ils s’entraident beaucoup et je trouve que c’est important. Les profs sont toujours disponibles quand on en a besoin. Il n’y a pas ce rapport de force que l’on retrouve souvent dans le système scolaire où le prof se positionne comme étant le sachant avec des élèves qui sont là pour écouter. J’aime beaucoup ce rapport de proximité avec l’équipe enseignante et en général, je trouve que les cours et les ateliers sont très enrichissants.
Quels concours as-tu passés ?
alors, j’ai passé l’Ecal en bachelor, la Head de Genève, la Fémis et l’Ensba. J’ai été admissible dans toutes ces écoles et au final j’ai eu l’ECAL en bachelor cinéma.
Quels conseils donnerais-tu à un futur étudiant en cinéma à Prép’art ?
Prép’art, c’est bien pour avoir un cadre et présenter les concours. Tout d’abord pour passer les concours, il faut connaître les écoles. Et à Prép’art on nous explique bien les spécificités des différentes écoles. Je conseillerai de prendre les concours comme un jeu, de le faire sérieusement mais de ne pas croire que c’est la fin du monde si on ne les a pas. C’est le jeu des concours. On est pris, on n’est pas pris. Ce sont des écoles ultra sélectives qui prennent 1% des candidats. Ne pas prendre les concours comme une finalité.
Je lui dirai aussi de travailler sérieusement et de s’impliquer dans tous les ateliers. L’année à Prép’art est une année d’apprentissage et en même temps une école supérieure : j’ai beaucoup mûri mes projets.
Quels sont tes désirs et tes futurs projets ?
Mon projet est d’aller à l’Ecal à Lausanne et dans 2 ou 3 ans, dans l’idéal, je serais en train de faire un film de fiction sur la routine et l’ennui en macro. C’est juste une idée.
Nous remercions Maria-Luiza Brandao pour l’interview