Clément Herrmann, portrait : S'affirmer - Prép'art
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Clément Herrmann, portrait : S’affirmer

Clément Herrmann, étudiant passé par Prép’art Paris, a appris à s’affirmer artistiquement durant son année 2020-2021. 

Quelle est ta formation avant d’arriver à Prép’art ?

J’ai eu un bac ES l’année dernière. J’ai préféré prendre mon temps avant d’entrer dans une école. C’est pour cette raison que j’ai fait Prép’art, pour découvrir d’autres domaines. J’ai préféré rencontrer des professeurs, discuter, me connaitre un tout petit peu plus et savoir vers quelle orientation précise je souhaitais et pouvais aller.

Comment as-tu décidé de suivre les enseignements à Prép’art ?

J’ai choisi Prép’art parce que j’ai rencontré des étudiants dans des écoles d’art lors des portes ouvertes, notamment aux Beaux-Arts de Lyon, qui m’ont dit beaucoup de bien de Prép’art. Je me suis rendu aux portes ouvertes de l’école et j’ai entendu beaucoup de choses positives : le fait que ça soit une ambiance familiale alors que nous sommes 300 étudiants à Paris. J’ai constaté qu’il y avait un intérêt des professeurs et des personnes à l’accueil pour le suivi des étudiants. C’était très humain. Et le suivi des étudiants est très individualisé.

Que t’a apporté ton passage à Prép’art ?
Au départ, je suis venu avec l’idée de faire un dossier pour les beaux-arts. L’année dernière j’avais été refusé partout, parce que je ne savais pas faire un dossier et ni comment intéresser les écoles d’art. Et j’avais une production essentiellement tournée vers le dessin et la peinture. Aujourd’hui, grâce à Prép’art, mes travaux ont plus de fond. Les enseignants se sont intéressés à ma personnalité et à mes idées. Rencontrer des artistes, diplômés des écoles d’art et qui évoluent depuis longtemps dans le milieu de l’art contemporain, m’a permis d’expérimenter et de produire un dossier en me posant les bonnes questions. Je me suis lancé dans une toile de 2,50m pour le sujet de l’Ensad. J’ai senti que je pouvais franchir des limites et m’affirmer. Prép’art m’a beaucoup aidé dans ce processus.

Sur quoi porte ton dossier ?

Je m’intéresse beaucoup à la matière, aux grands formats, au portrait. J’ai littéralement envie de prendre un bain de peinture. J’adore travailler la matière et m’interroger sur des questions d’ordre écologique. J’ai peint un ours sur des rondins de bois trouvés dans une forêt, une œuvre éphémère, car la figure de l’ours peinte sur plusieurs troncs était destinée à partir.

Est-ce que tu as mis en place un dispositif particulier ? 

J’ai acquis une certaine méthode de travail. Ma méthode est très spontanée. Quand je débute un grand format, un portrait par exemple, je me lance en totale improvisation.

Comment décrirais-tu l’ambiance des ateliers à Prép’art 

Familiale. Je suis quelqu’un d’assez solitaire mais je me suis fait des amis, cette ambiance aide à s’ouvrir. Il y a aussi un rapport de confiance qui s’installe avec les professeurs et les étudiants. Quand je suis arrivé, c’était assez dur, j’avais ma propre vision de l’art et je me suis rapidement confronté à d’autres visions. Une fois que j’ai trouvé mon rythme, c’était que du bonheur. J’ai commencé à mieux travailler et j’ai fini par avoir une école qui me plait beaucoup, l’EPSAA.

Est-ce que tu as un souvenir particulier qui a marqué ton année ?

Oui, je me rappelle du concours de l’Ensad, sur quatre jours, LE grand week-end de création ! J’ai peint une grande toile en 17h, je n’ai mangé qu’une fois et je travaillais dans mon atelier de 11m² qui était tout en bazar. J’ai décidé de travailler sur cette idée du bazar dans l’atelier et sur les conditions de travail durant le confinement. C’était une situation pas évidente et paradoxalement j’en garde un très bon souvenir.

Quel conseil donnerais-tu à un futur étudiant de Prép’art ?

Ne vous mettez jamais de limite : c’est ma devise. Parfois ça peut être dur, mais vous allez évoluer dans votre art et votre vie. Vous allez faire des rencontres. Si on vous demande de peindre sur un gratte-ciel ne partez pas sur un « non » et essayez de tout faire pour pouvoir le réaliser. Et surtout amusez-vous. Il faut prendre du plaisir dans la production.

Comment as-tu vécu cette période des concours ?

Il y avait beaucoup de travail, mais ça me faisait du bien de voir mon travail avancer, de recevoir des réponses positives aux concours. Ça fait plaisir de voir aboutir son travail. Il y avait de la pression mais ça m’a fait du bien.

Comment as-tu fait tes choix de concours ?

Il y a beaucoup d’écoles que j’ai connues grâce aux professeurs. Ensuite il faut se renseigner par soi-même sur les différentes écoles. Certaines écoles supérieures d’art sont venues à Prép’art comme l’Epsaa pour présenter leur formation.

Quels sont tes futurs projets et désirs ?

J’ai envie de voir les choses en grand. J’ai une exposition dans un mois dans une galerie du Marais. C’est exceptionnel. J’ai participé à un festival d’art urbain où j’ai peint tout un mur à Bar-Le-Duc. J’ai plein de projets en cours.