Garance Heinry, portrait : Se redécouvrir - Prép'art
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Garance Heinry, portrait : Se redécouvrir

Entrer à Prép’art a été une révélation pour Garance Heinry, étudiante durant l’année 2019-2020, entre la découverte d’un goût pour le travail et un déploiement artistique.  

Quelle est ta formation avant d’arriver à Prép’art ?

J’ai fait un bac L option art plastique. 

Comment as-tu décidé de suivre les enseignements à Prép’art ?

D’abord, Je voulais faire du droit pour être avocate. J’avais fait des stages tout l’été, j’étais très motivée. Mais j’ai vite déchanté quand je n’ai eu aucune des six écoles auxquelles je postulais sur Parcoursup. Et ceux alors que j’avais des notes plutôt honorables. En août, je ne savais pas ce que j’allais faire et d’instinct je me suis dit que ce serait l’art. Une amie à moi, Gabrielle, m’avait parlé de Prép’art, où elle était inscrite. L’art c’est un univers dans lequel j’ai grandi. On a toujours aimé ça dans la famille. Je baignais dedans sans vraiment m’en rendre compte. Alors je me suis dit pourquoi pas ? J’ai passé l’entretien et je me suis inscrite. C’est le seul que j’ai fait, j’avais repéré les Ateliers de Sèvres mais l’ambiance ne me plaisait pas. 

Avant d’entrer à Prép’art avais-tu déjà une idée de ce que tu voulais faire ?

Il faut dire que j’avais une petite préférence pour le design mais un peu par défaut, par soustraction. Avant tout j’aime peindre, dessiner mais j’ai senti que ça ne suffirait pas. Le côté créatif, esthétique et utile du design me correspondait plus. À mon oral, j’ai dit que je voulais faire du design mais rien dans mes travaux ne le montrait. La seule chose que j’ai été capable de dire c’est que j’aimais bien changer les meubles de place dans ma chambre [rires]. 

Que t’as apporté ton passage à Prép’art ? 

Beaucoup de choses, la confiture sur la tartine ! L’équipe pédagogique est incroyable. En général, l’école a toujours été compliquée pour moi. J’étais une bonne élève mais c’était une épreuve pour moi le côté académique. Alors qu’à Prép’art, la liberté, la confiance, ça m’a changé la vie. Car étudier dans un environnement sain, ça fait vraiment du bien. J’ai été heureuse ! Il y a beaucoup de travail mais c’est une drogue, c’est enrichissant, on a tout le temps envie de faire, de produire, c’est tellement plaisant. J’ai mon carnet de recherche sur moi tout le temps. C’est tellement intense que si ce n’est pas fait pour toi, tu t’en rends compte très rapidement.  

Sur quoi porte ton dossier ?

L’environnement, l’urbanisme, le social et l’alimentation. Il y a toujours un rapport à la nourriture ! Je travaille sur les besoins basiques des usagers, tout en gardant en tête un esprit écolo. 

Quelle a été ta méthode de travail ? 

Je me suis redécouverte. Avant je faisais tout à partir d’Internet, tout à la dernière minute. Prép’art m’a révélé, j’étais toujours en avance dans mes rendus, j’étais l’élève insupportable ! Je ne sais pas comment j’ai fait. Je m’y mettais tout de suite. Je n’avais pas beaucoup de bagages en arrivant, alors je me suis dit « tu as tout à faire, tout à prouver, un retard immense à rattraper ». Le rythme n’était pas simple car je travaille en tant que serveuse à côté et je développe ma deuxième passion, la musique (Nom de scène Mado, elle a sorti son premier EP « Génésis » le 12 mars 2020, ndlr)

Comment décrirais-tu l’ambiance à Prép’art ?

Très familiale. Ça change tout. Je comptais beaucoup sur les enseignants pour me guider. J’avais aussi ma petite bande d’amis.  

Est-ce que tu as un souvenir en particulier qui a marqué ton année ?

Je dirais les fous rire en histoire des arts avec Hélène (Orain, son enseignante culture et tutrice, ndlr), surtout quand un étudiant dont je tairais le nom nous a demandé de quelle famille d’animaux venait Le Corbusier. Comme quoi on revient tous de loin !

Quels seraient tes conseils pour les futurs étudiants qui souhaitent intégrer Prép’art ?

Avant tout, je leur dirai d’être à l’écoute des enseignants. Même si parfois on n’est pas d’accord avec eux, il faut faire confiance en leur expérience. Il faut également aller à tous les cours, travailler régulièrement pour ne pas prendre du retard. C’est le contact et les discussions avec l’équipe enseignante qui nous font vraiment évoluer. Pendant le confinement je me suis rendue compte du nombre de questions qu’on peut leur poser en une journée. Quand tu les mets par écrit dans un, voire plutôt dix, mails tu réalises !  

Comment as-tu vécu cette période des concours ? Surtout en cette période si particulière de confinement ?

J’ai mal vécu cette période parce que j’aime le contact physique et visuel. Le virtuel ce n’est pas mon truc. Ça nous a rajouté du stress. La phobie de ne pas trouver une école comme l’an dernier. Mais finalement, ça s’est bien passé.

Comment t’es-tu renseignée sur les écoles supérieures ?

Je me suis laissée guider par les enseignants. J’ai appris à connaître le profil des écoles en regardant aussi le choix des autres étudiants. J’ai été sur le site des écoles mais j’ai eu du mal à m’y retrouver. Pour les portes ouvertes, je n’ai fait que celles de l’ENSCI (Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle, ndlr). Je crois que j’y suis restée de 9h à 20h tellement j’ai aimé. 

Quelles écoles as-tu passées et quelle école as-tu choisie ?      

J’ai tenté l’ENSAD, l’ENSCI, l’ESA Nancy, l’ESAD de Reims, Saint- Etienne, Marseille et Orléans, la Gerrit Rietveld Academy et la Design Academy d’Eindhoven. J’ai été admise à Nancy, Reims, Saint Etienne, Amiens et Orléans et au premier tour de la Gerrit. Pour Eindhoven, j’ai été déçue, j’avais vraiment beaucoup travaillé sur les sujets. 

Quels sont tes futurs désirs et projets ?

Le projet qui me tient à cœur est une application mobile que j’ai maquettisé mais il me manque des fonds pour la développer. C’est une sorte de « tinder de la bouffe » pour les gens qui mangent seuls, comme un étudiant en stage par exemple. L’idée est de trouver quelqu’un avec qui manger, c’est un concept street food. En fonction de l’école dans laquelle j’irai, je pense changer entre la licence et le master, pour avoir deux enseignements différents, deux diplômes. Je trouve cela plus enrichissant d’avoir des pédagogies différentes, une pluralité de cursus.